La fondation du Shorinji Kempo
Le Shorinji Kempo est né en 1947 dans la ville japonaise de Tadotsu.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fondateur du Shorinji Kempo, Sō Dōshin, assiste à la défaite du Japon depuis la Mandchourie (au Nord-Est de la Chine). Là, il goûte la misère et la souffrance de la défaite où les intérêts des nations se hissent bien au-dessus des valeurs idéologiques, religieuses ou morales et où seul le pouvoir constitue le droit.
Il réalise que ce ne sont, ni les différences religieuses, ni les intérêts nationaux qui déterminent le cours des évènements, mais plutôt la personnalité et la manière de penser des personnes en position d’autorité. Formalisant ces pensées, il déclare alors :
Kaiso rentre alors dans son Japon bien-aimé mais ce qu’il y trouve est bien loin de ses espérances. Dans le chaos qui suit la défaite, il trouve un monde où les gens ont oublié le code moral et la charité. Il décide alors de tout mettre en œuvre pour reconstruire les fondations de son pays, pour enseigner à la jeunesse les promesses du futur et restaurer la crédibilité du Japon aux yeux du monde. Ses propres mots sont :
L’art que Kaiso a étudié pendant de longues années au temple de Shaolin était appelé Kita Shorinji Giwamonken. C’était un art martial et une méthode d’entraînement intégrant les enseignements de Bouddha. Son but n’était ni de combattre, ni de vaincre des adversaires, mais d’apprendre le contrôle de soi, l’équilibre physique et mental et le développement mutuel à travers l’entraînement.
Il enseigne l’Arahan no Ken aux personnes rassemblées dans son dojo et leur transmet l’expérience nécessaire en vue d’affronter les défis de la vie quotidienne sans renoncer à leurs convictions ou à leurs rêves. Il réalise qu’à travers l’entraînement physique et mental, des jeunes gens peuvent acquérir courage et confiance en soi, de même que des corps sains et forts. Afin de construire un monde dans lequel tous puissent vivre heureux, il combine les arts martiaux Chinois et Japonais qu’il avait appris en une structure technique unique à l’origine du Shorinji Kempo.
Kaiso utilise l’enseignement de Bouddha pour la construction d’un Homme, celui de l’esprit indomptable et indestructible de Boddhidharma (le fondateur du Zen) comme base pour le Kongo Zen et le Shorinji Kempo comme principale application de cette philosophie.
Néanmoins, ces enseignements et techniques ne pouvaient rester cantonnés dans ce cadre et le Shorinji Kempo se développa pour devenir une Voie que tous pouvaient étudier aussitôt qu’ils désiraient améliorer l’équilibre entre le corps et l’esprit, affirmer les valeurs que nous défendons et construire une société meilleure avec des gens en qui ils pouvaient avoir confiance. C’est ainsi que le Shorinji Kempo commença à se diffuser largement à l’extérieur du Japon.
L’Organisation mondiale du Shorinji Kempo (World Shorinji Kempo Organization ou WSKO) se forma comme organe fédérateur et des gens d’ethnies, de culture et de religion très différentes la constituent aujourd’hui. Dépassant les frontières nationales et leurs différences, ces membres cherchent à construire le bien-être d’une société pacifique en s’entraînant chaque jour.
Fondation du Shorinji Kempo
Le Shorinji Kempo perpétue cette tradition et soutient que les trois principaux axes et buts de l’entraînement d’un kenshi (pratiquant du Shorinji Kempo) sont :
- la pratique physique de l’auto-défense
- le développement spirituel
- une meilleure santé
Sur ces bases peut alors naître la satisfaction d’un enrichissement physique et intellectuel, ainsi que les fondations d’une société pacifique.
Le Shorinji Kempo n’est pas uniquement la recherche d’une perfection technique ou physique. L’entraînement peut se diviser en deux parties : la partie technique et la partie méditative (chinkon), articulée autour de la pratique du zazen (méditation assise). Pour développer la force, le courage et être compétent et résolu devant les difficultés, tout kenshi doit chercher à développer à la fois son corps et son esprit. Le Shorinji Kempo, en commençant par une compréhension des liens complexes entre les deux, renforce ce développement car chaque kenshi doit tenter d’atteindre un juste équilibre entre un physique vigoureux et un esprit sain.
Le Shorinji Kempo en France
En 1972, la World Shorinji Kempo Organization (WSKO) mandate Aosaka Hiroshi sensei pour développer le Shorinji Kempo en Europe. Ce dernier choisit de s’installer en France et commence à enseigner à Rueil-Malmaison (Yvelines).
Le sensei s’est rapidement vu proposer d’autres dojos dans la capitale. Beaubourg, Paris Gare de Lyon, Châtelet-Les Halles sont d’autres adresses qui ont, à un moment, hébergé nos entraînements.